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    Mort à venise


    On entend une voix plaintive, un chant lointain
    Qui s’échappe et s’enfuit sur la lagune grise.

     Sans bruit, une gondole avance dans Venise,
    Glissant parmi les ponts et les quais indistincts ;

    De sa chambre, Aschenbach découvre les églises,
    Les campaniles fiers, les dômes byzantins,
    Les barques, les pontons que la mer a déteints,
    Les palais endormis dans la brume indécise.

    Un adolescent joue et flâne sur la plage ;
    Il a les cheveux blonds, le regard tendre et sage,
    Des poignets délicats, de graciles chevilles…

     

    Aschenbach le contemple et bercé par la brise
    Il s’endort doucement – les étoiles scintillent
    Sur l’eau des canaux noirs, dans Venise la grise.

     

    Jean-Paul Labaisse, novembre 2009

     

     

     

     

     

     

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    Dernier jour à Venise
    Ninon Jacquet

     

    Quelques pigeons figés au sommet des palines
    Et la gondole allait dans la bise, penchée,
    Que le gondoliere, vivement déhanché,
    Redressait promptement. Ses lèvres corallines

    Entrouvertes un peu tremblaient - de froid ? Câline,
    Elle avait pris sa main morte à demi. Couchés,
    Ils virent ébauchée, au loin, la Fenice
    Dont les plafonds avaient de ses yeux l'azurine.

    Nul ne renaît jamais de ses cendres. Là-bas,
    Il avait deviné au terme du combat,
    Dans le soir incertain, l'arbre de l'autre rive.

    Leurs mots étaient sans bruit, déjà sans avenir,
    Que le vent emportait dans sa course plaintive.
    Ils apprenaient le goût du silence à venir..

     

    Ninon Rolland-Jacquet
    ( Extrait du Recueil Le Calame )

     

     

     

     

     
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    Mort à venise

    (d'après Thomas Mann)
    Jean-Paul Labaisse

     

    Sans bruit, une gondole avance dans Venise,
    Glissant parmi les ponts et les quais indistincts ;
    On entend une voix plaintive, un chant lointain
    Qui s’échappe et s’enfuit sur la lagune grise.

     

    De sa chambre, Aschenbach découvre les églises,
    Les campaniles fiers, les dômes byzantins,
    Les barques, les pontons que la mer a déteints,
    Les palais endormis dans la brume indécise.

    Un adolescent joue et flâne sur la plage ;
    Il a les cheveux blonds, le regard tendre et sage,
    Des poignets délicats, de graciles chevilles…

     

    Aschenbach le contemple et bercé par la brise
    Il s’endort doucement – les étoiles scintillent
    Sur l’eau des canaux noirs, dans Venise la grise.

     

    Jean-Paul Labaisse, novembre 2009

     

     

     

     


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